Coup de chance, un festival de jazz animait les nuits Salzburgeoises du 21 au 26 octobre : Jazz & the City.
Le premier soir (vendredi), accordéon et guitare au restaurant, divertissant, j'en ai déjà parlé précédement.
Le second soir (samedi), nous avons effectué une deuxième tentative à la brasserie Stiegl. Cette fois, point de Jaguar, mais à la place une foule dense remplissait la grande salle (Grosser Saal). Il faut dire que le "Quatuor Nuevo" proposait un alliage original de sonorités Tango bitter sweet:
- accordéon (déjà ça commence bien) et vibrandonéon : boitier à un seul clavier où l’arrivée d’air de l’instrument est un long tuyau courbe dans lequel le joueur souffle pour faire vibrer les lamelles de métal. Construit par le célèbre fabriquant "Victoria", lui même qui équipe Richard Galiano. Sonorité de bandonéon et effets d'instruments à vent, que demander de plus?
- le deuxième musicien s'exprime avec un saxophone, une clarinette, et une clarinette basse au son si particulier, à vous laisser un Louis rêveur
- vient ensuite une contrebasse et percussion. rythme et basses chaudes
- et la cerise sur le gateau, ou plutôt celles d'une forêt noire, inattendu mais fort : une harpe, amplifiée bien sûr. un son cristalin mais puissant. elle remplace pour ce concert le joueur de guitare et bouzouki du groupe.
Malhereusement, la foule et l'obligation de rester debout nous a conduit vers une autre salle, plus petite, mais à la programmation prometteuse.
Le concert commence (très) en retard. Nous avons donc eu le temps de tester la nourriture, : patates, viandes en sauce, bière, très léger mais on en redemande avec le sourrire :
après le dessert, un groupe de 5 personnes s'avance sur la scène. Bretelles et allure décontractée, on ne demande qu'a entendre.
5/8erl in Ehr'n, es muss was wunderbares sein - cinq huitième dans l'honneur, ce que cela doit être merveilleux (traduction approximative). Le titre annonce la couleur.
Le groupe est composé de :
- deux chanteurs, assis à une table-nappe à carreaux pour la mise en scène. deux voix, en choeur ou en dialogue. c'est dynamique et un brin comique. Evidement, en Autrichien, donc plus dur pour comprendre les subtilités...
- un accordéon : c'est fin ça s'écoute sans fin. pour le thème et accords fruités
- une guitare : accords secs et traits d'impro. fait swinger le groupe
- et enfin à la contrebasse, Hanibal (cela ne s'invente pas), plein de malice, il envoute le groupe et le public de ses basses profondes. Certains penseront à un certain Clément...
Enfin, un sixième élément c'est glissé dans les choeurs :
Non! par le verre de vin, regardez plus bas... oui, ce beau chien a poussé quelques aboiements en rythme, un buff canin comme on dit. Peut être le début d'une future collaboration...
On trouvera un court extrait sur leur site officiel. la vidéo ne rend pas honneur à l'ambiance pendant le concert, mais on a une petite idée des sonorités. Le cd dédicassé repose maintenant sur ma table de chevet...
Le troisième soir (dimanche), le QG des Erasmus francais c'est établit au "Republic Cafe". Dans une salle à la déco moderne, des concerts se préparaient. Une photo pour la mise en bouche : un Havana Cup, vanille-chocolat-noisette recouvert de chantilly. Fabien déguste le gateau feuilleté avec un plaisir non dissimulé...
Le premier groupe, "Alvin Queen Quintett", originaire de New York offrait lui aussi sa part d'originalité : batterie, saxo, guitare, trompette, mais enfin et surtout un Hammond B3. C'est un orgue électromécanique, muni d'un amplificateur (en gros). Jouant une ligne de basse au pied et mélodie aux mains, il offre une sonorité toute particulière. mi-contrebasse mi-piano mi-molette, un spectacle à lui tout seul
Deux autres groupes ont suivis, l'un très électronique et l'autre un peu variété. Intéressants et instructif, mais pas de quoi s'extasier.
Ainsi se termine ce festival de jazz pour nous. La chance sourit parfois.